Noobstalgie 1/3 : 8, 16, 32 quand on aimait encore comparer les bits.

Nous sommes en décembre, au moment où j'écris ces lignes. Comme chaque année, cette période réveille en moi une douce nostalgie : les cadeaux de Saint-Nicolas, le cougnou avec une bonne tasse de chocolat chaud, mon anniversaire, les vacances de Noël, les réveillons en famille, les jeux dans la neige et.... Les longues parties de jeux-vidéo.

Oui, les jeux-vidéo. C'est dingue, mais je réalise que ce passe-temps est réellement ancré à ce souvenir chaleureux et rassurant de mon enfance et adolescence. En plus, je prends conscience que j'ai 30 ans de jeux-vidéo dans les pattes. J'ai vu ce qui était perçu comme une simple lubie de gamin évoluer, s'affirmer, mûrir, depuis presque ses tout débuts commerciaux, pour devenir ce qu'il est aujourd'hui : un produit culturel de masse, au même titre que le cinéma ou la musique.

En pensant à cela, je me suis plongé dans mes souvenirs, refaisant le cheminement de mon parcours vidéoludique, repassant les évolutions auxquelles j'ai assisté, revivant toute une panoplie de moments forts liés au jeu-vidéo. Ce qui m'a amené à lister mon parcours vidéoludique, afin de faire un peu le point... Combien de jeux ai-je possédé dans ma vie ? Quelle est l'étendue de mon expérience et de mon patrimoine vidéoludique (même si une partie de ce patrimoine a été égarée) ?

Voici donc un gros morceau de nostalgie, teinté de billet d'humeur et d'anecdotes sur mon vécu de gamer. Ceci est le premier article d'une petite série que je vais publier sur ce blog

Note : Cette liste se base uniquement sur les machines et les jeux que je possède, ou que j'ai possédés. Ça ne compte pas les supports et jeux empruntés, les démos, les jeux joués chez d'autres personnes, ou en arcade. N'ayant pas ou plus mon matos pour en faire l'inventaire, il est très probable que quelques jeux manquent à l'appel. Les éléments qui ne sont plus en ma possession (don, perte, revente) sont suivis d'une croix “†". 

Note 2 : je n'ai aucun crédit pour les images utilisées. J'ai tout récupéré sur le Net, errant de site en site, et je n'ai pas pris la peine de reprendre la source de chaque image. Quelques rares images ne correspondent pas exactement à la réalité, mais je les ai choisies car elles étaient de meilleure qualité, et elles illustrent néanmoins très bien mon propos.

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La Nintendo Entertainment System (NES)

La console emblématique de l'ère 8bits. Je garde un souvenir impérissable de mon père revenant un jour à la maison avec le carton NES sous le bras, alors qu'on avait rien demandé. Évidemment, je ne m'en suis jamais plaint. 

 
La NES, c'était l'époque des jeux que je n'en finissais pas de ne pas finir, rejouant en boucle les premiers niveaux.

Était-ce lassant? Frustrant? Peut-être. Je ne pourrais pas dire. Il faut cependant préciser qu'il y avait une règle à la maison : pas de jeux-vidéo les jours d'école. Je ne pouvais jouer que durant les week-ends et les vacances (et encore, ça pouvait être soumis à condition). Ça peut sembler sévère avec le recul, mais j'y ai toujours un marché juste et honnête.

Étrangement, malgré toute l'affection que j'ai pour la NES et son impact indéniable sur l'industrie, cette console n'est pas celle qui m'a marqué le plus. J'imagine que j'étais trop jeune pour réellement la savourer, et mon accès limité aux jeux-vidéo aura aussi joué un rôle.

La console et tous les jeux ont été donnés à un de mes cousins par mes parents, une fois la Super Nintendo acquise. Il est possible que la liste de jeux ne soit pas complète, mais j'ai beau fouiller dans les recoins de ma cervelle, impossible de me souvenir si j'ai bien possédé d'autres jeux que ceux-là.

  • Attack of the Killer Tomatoes

  • Duck Hunt

  • Mission : Impossible

  • Star Wars †

  • Super Mario Bros

  • Swamp Thing

Je me souviens parfaitement de l'ambiance très étrange qui se dégageait de Star Wars et Swamp Thing...

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La Super Nintendo

La première console que je me suis payée moi-même ! Je n'avais que 13 ans mais, grâce à des étrennes précieusement économisées, j'ai pu convaincre mes parents de me conduire à un magasin pour l'acheter.


J'ai un souvenir à la fois très vibrant et très flou de la scène. Un jour de décembre en fin d'après-midi, il fait noir, le temps est humide, le vent souffle. Les vacances de Noël approchent. On est sur le parking presque désert d'un magasin d'électronique dont je ne me rappelle ni le nom, ni la localisation. Les enseignes brillent dans l'obscurité, et se reflètent sur le tarmac. Rien de spectaculaire et, pourtant, mon esprit revit toujours cette scène avec un sentiment de surréalisme très prégnant.

Une fois dans le magasin, je me souviens choisir le pack avec Donkey Kong Country inclus (c'est le jeu que je voulais, et ce pack tombait à point nommé), et de mon père qui me dit de prendre un autre jeu, histoire d'avoir un peu plus de choix pour jouer plus tard. On a pris Super Mario All Stars (ce jeu extra, il me semble que ce sont mes parents qui l'ont payé). C'est un souvenir très fort pour moi, et il s'agit de l'acquisition de console la plus touchante dans mon parcours de joueur.

Sur le long terme, la 16bits de Nintendo est une console qui me marquera durablement grâce aux expériences vécues : les premiers jeux dont je verrai la fin (merci les sauvegardes), les premiers émois artistiques et techniques (graphismes bien plus fins et chatoyants, styles « cartoon » fidèles, animations fluides, premiers effets 3D), les premières B.O de jeux-vidéo inoubliables, et même les premières parties multi-joueurs mémorables.

Mes parents ont donné la console et tous les jeux à une de mes tantes, une fois la PlayStation débarquée à la maison.

  • Cool Spot

  • Donkey Kong Country

  • Jurassic Park

  • Killer Instinct

  • Starwing

  • Super Mario All Stars

  • Super Mario World 2 – Yoshi's Island

  • Super Off Road

  • Tiny Toons Adventures – Buster Busts Loose! †

Mes premières véritables claques et grands moments vidéoludiques ont eu lieu sur ces jeux.
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La PlayStation

Pendant un été de la fin des années 1990 (probablement l'été 1999), j'étais en vadrouille avec des amis, passant quelques jours chez l'un d'entre-eux. À mon retour au bercail, surprise, une PlayStation trônait en lieu et place de la Super Nintendo.



J'ignore encore quelle mouche a piqué mon père à l'époque, mais il avait eu envie de (se) faire plaisir en faisant l'acquisition de la 32bits avec 2 jeux : Collin McRae Rally et Metal Gear Solid.

Le jeu de rallye était surtout pour lui (même s'il a arrêté depuis, mon père aimait jouer de temps en temps aux jeux-vidéo). Et pour que moi aussi j'aie un jeu, il avait chopé MGS.

Je suis ravi de la surprise, évidemment, mais lorsque je demande où est la Super Nintendo, on m'annonce sans ambages qu'elle a été donnée. Je me sens trahi, cependant, je ne relèverais pas l'incident plus que ça. Sans doute aussi, ne voulais-je pas paraître ingrat auprès de mes parents car, au fond, j'étais aussi très content d'avoir la PlayStation.

Toujours est-il que la première console de Sony a été un terrain de découverte important. Après des années de domination du jeu de plate-formes, j'ai expérimenté des genres nouveaux pour moi. Ces genres compteront parmi mes préférés, et ces découvertes et expériences consolideront énormément mes goûts en matière de jeux-vidéo. Avec MGS, j'ai adopté le genre Infiltration, avec FF7, celui du RPG. Par chance, je mettrai aussi la main sur des pépites (sans le savoir), telles que le grandiose Vagrant Story, ou l'envoûtant Koudelka, jeux qui génèreront également un intérêt pour le genre action/aventure.

Mais la PS, ça a aussi été l'époque où j'ai commencé à revendre des jeux, commettant quelques erreurs regrettables (comme revendre MGS et Koudelka).

Ici non plus, je ne suis pas totalement sûr que la liste de jeux soit complète. Mais aucun autre ne me vient à l'esprit. Quant à la console, je l'ai prêtée à un ami il y a des années, avec FF7. Je crois avoir prêté un autre jeu également, mais je ne suis pas certain (peut-être Vagrant Story ?). Je ne sais pas si je reverrai ces éléments, donc je les considère perdus. Les autres jeux, je les ai encore.

  • Collin McRae Rally

  • Driver

  • Final Fantasy VII

  • Final Fantasy VIII

  • Final Fantasy IX

  • Koudelka

  • Metal Gear Solid

  • Music 2000

  • The Adventures of Alundra †

  • Tomb Raider – La Révélation Finale

  • Vagrant Story

Ces jeux m'ont fait entrer dans de nouveaux genres, univers, mécaniques, et ils ont clairement forgé mes préférences, moi qui, en gros, ne connaissait que les jeux de plateforme avant ça. À cela s'ajoute leur aspect technique et artistique qui m'aura aussi énormément marqué.

Détail qui a son importance : il s'agit ici de la dernière console et des derniers jeux qu'on m'a offerts (MGS, FF7 et Koudelka). À partir d'ici, plus jamais on ne m'a acheté une console ou un jeu-vidéo.

Vu mon peu de moyens disponibles pour acquérir des jeux à l'époque, cela initiera / renforcera la tendance à prendre les consoles en milieu ou fin de vie commerciale, et à attendre les rabais, les rééditions à prix réduit, et le recours au marché de seconde main pour acheter les jeux.

Compte-tenu de l'écart ainsi créé et entrenu durant des années, je suis généralement décalé par rapport à l'actualité vidéoludique, y compris de nos jours. Je découvre la majorité des jeux que je fais 2 ans, 3 ans après leur sortie, parfois plus. 

Voilà qui met un terme à cette publication. Après avoir ici exposé mes primes années de joueur, j'explorerai la suite des événements dans le prochain article.

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