Noobstalgie, et maintenant quoi?

Trente ans de jeu-vidéo, dont la pratique et les œuvres explorées ont toujours été influencés par des éléments extérieurs. Je n'ai pas choisi Nintendo, ni la PlayStation, ni de ne pas avoir de PC à la maison étant jeune. Au hasard des machines et des jeux prêtés, donnés, offerts, ou simplement expérimentés chez d'autres personnes dans mes primes années, mes préférences se sont construites, ont guidé mes choix à venir, et une nostalgie s'est bâtie.

C'est cela que je raconte à travers les trois articles récemment publiés (Noobstalgie 1, 2 et 3 dans leurs intitulés écourtés).

Et, en parlant d'événements extérieurs qui influencent ma pratique du jeu-vidéo, mon expatriation en a été un. Ces dernières années ont  marqué un tournant dans ma façon de jouer. Venu à l’étranger avec le strict minimum, puis menant un style de vie plus ou moins nomade, fait de déménagements réguliers d'une colocation meublée à une autre, je me suis adapté.

Ma Nintendo DSi et mon vieux PC portable, m'ont bien servi lors de mes premiers mois à Barcelone et, contre toute attente, je me suis laissé convaincre que, oui, les consoles portables étaient une solution idéale à ma situation actuelle.

Je suis passé, par la force des choses, des consoles de salon et PC gaming aux consoles portables. Une sacrée pirouette pour moi. De toute ma vie de joueur, les consoles de poche ont toujours été un « plan B », jamais le support principal. Je suis resté très longtemps insensible à ce support et la DSi, acquise sur le tard, ne m'avait jamais servi tant que ça (même si je reconnais y avoir fait de très bons jeux).

Ma DSi et les jeux embarqués à Barcelone. Le reste des jeux, ainsi que les boîtes, sont gardés au bercail.

Cela me mènera à ma seconde console portable :  la Nintendo 2DS XL. Une console malheureusement déjà morte et enterrée d'un point de vue commercial quand j'en ai fait l'acquisition. En conséquence, sa ludothèque moribonde n'a jamais eu grand-chose à m'offrir, malgré quelques indiscutables bons jeux.

Ma 2DS et les jeux encore en ma possession (j'en ai revendu certains).

Depuis sa sortie en 2017, la Switch m'avait toujours fait de l’œil. Malheureusement, compte tenu de ma situation, je rechignais à acheter une console initialement prévue pour aussi fonctionner sur une TV. Toutefois, mon intérêt pour la console était bien réel.

Un intérêt qui ne s'amenuisa pas, et qui m'a très vite amené à acheter la Nintendo Switch Lite, une fois celle-ci disponible. Posséder une Switch Lite représentait le meilleur des deux mondes : la praticité de la console portable, le catalogue de la console de salon.

Il est vrai que les jeux Switch me séduisaient énormément, et la perspective d'y avoir accès, même sur une console portable, a grandement accéléré ma décision d'achat. De plus, la machine ayant encore quelques années de vie commerciale devant elle, les jeux vont continuer à affluer.

Les licences Nintendo pouvaient attendre, je savais que Mario et Link, contrairement à d'autres jeux, ne risquaient pas de disparaître des boutiques.

La Switch Lite est actuellement mon principal support de jeu. Mon unique support de jeu, plutôt. Il y a bien du jeu sur PC, mais c'est très rare, vu que mon laptop ne fait pas tourner grand-chose.
 
L'historique de ma Switch par temps de jeu. Pour donner un ordre d'idée, Xenoblade Chronicles 2 représente 215h de jeu et BoTW 160h. DQ11 et FF12 plus de 90h de jeu. Ni No Kuni 65h. Stardew Valley 40h, Super Mario Odyssey dans les 25h de jeu, et le catalogue Snes une dizaine d'heures. Bravely Default 2, ici à peine commencé, rejoindra vite le haut du classement, à n'en pas douter. Ōkami n'est pas terminé, je le picore par-ci par-là entre 2 cartouches.

Je m'amuse vraiment sur cette console. Je fais de très belles découvertes, je m'immerge, je m'évade, je rigole, je me laisse bercer par les jeux, niché dans le canapé ou le lit. Et, durant les 3 mois de confinement total du printemps 2020, elle a été une alliée précieuse pour m'occuper l'esprit. Pour ne rien gâcher, les licences Nintendo sont clairement de haute volée sur Switch, et parmi les meilleures jamais produites (Zelda BoTW et Mario Odyssey sont des modèles dans leurs genres respectifs). 

Pour finir, je trouve que l'uniformisation du catalogue est aussi un énorme avantage. Fini de rater des jeux car on n'a pas l'un des supports, ou de devoir acheter plusieurs consoles et leurs jeux dédiés pour accéder à l'ensemble du catalogue Nintendo.

Avoir unifié console de salon et console portable est un coup de maître de la part de Big N. Bien que cela suppose des limitations techniques, ne plus avoir le catalogue de jeux fractionné et avoir accès aux jeux de la console de « salon », même sur une console portable, est génial.

Ma collection Switch. J'ai revendu 3 jeux entre-temps : DKC Tropical Freeze, The Wonderful 101 et Red Faction Guerilla. Les 2 premiers car ils ne me plaisaient pas (chose étonnante, mais il arrive que des jeux qui sont à-priori votre délire ne vous plaisent pas). Le dernier, je l'avais joué et pas mal poncé, mais je m'en suis défait car ça restait un jeu avec peu d'intérêt à mes yeux.

J'ai également souscrit au service Nintendo Switch Online. Pour 20€ par an, ça donne accès à un catalogue de jeux NES et Snes, ce qui est parfait pour refaire un jeu dont on est nostalgique, découvrir un classique raté à l'époque, ou s'essayer à l'une ou l'autre curiosité, sans repasser à la caisse ou regretter un achat. Cette formule est plus intéressante qu'acheter (et devoir racheter en cas de changement de support) ces jeux rétro à l'unité comme c'était le cas auparavant. 

Il est désormais loin le temps où je percevais les consoles portables comme des accessoires secondaires ; des consoles « de voyage » ou de « secours », sur lesquelles on joue faute de mieux ou seulement quand on est en déplacement. Près de 4 ans à ne jouer que sur consoles portables et le concept de la Switch qui, pour moi, représente la console portable ultime, m'ont habitué à ce support.

Bien que je considère l'achat d'une Switch classique pour retrouver un certain confort de jeu (quand ça en vaudra la peine pour moi), et que j'aimerais aussi remettre la main sur un bon PC, je ne serai dorénavant plus aussi enclin à écarter la possibilité du jeu sur portable.
Vu la disette sur cette console et un marché de l'occasion soit inintéressant, soit pratiquant des tarifs prohibitifs, je restais sur ma faim, et j'étais impatient de trouver un nouveau joujou.
 
Boum. Nintendo annonce une version 100% portable de la Switch, la Nintendo Switch Lite. Quand ça a été dévoilé, j'exultais. Jamais je n'avais été si impatient de posséder une console.
 
Me voilà donc, un jour de septembre 2019, en train d'arpenter les rues de Barcelone en quête de la console et des 2 jeux que je voulais en premier lieu : Octopath Traveler et Xenoblade Chronicles 2. J'ai pris ces jeux-là en priorité par peur de ne pas les retrouver par la suite. Je pense que bien m'en a pris car, même s'ils ne sont pas si introuvables, je les vois nettement moins souvent dans les rayons.

 
Par ailleurs, les jeux indies se prêtent merveilleusement bien à ce support. Si j'avais l'assurance de pouvoir transférer mes achats à la prochaine génération de console/changement de hardware (comme sur PC), j'achèterais sans doute plus sur l'eShop.

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